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Isabelle Dinckel - 06 75 06 04 25 - Gestalt psychothérapie - Soins Energétiques - Ateliers
Sur le chemin qui mène à la rivière

Sur le chemin qui mène à la rivière

Rivière verte. illustration de Anne Rossi "La grande rivière" Littérature jeunesse

 

Quand elle sortit sur le chemin qui mène à la rivière
Il n’y avait plus d’oiseaux pour chanter
Ils n’avaient plus rien à manger
Depuis longtemps
La rivière était morte et les poissons aussi
Plus rien n’était comme avant
Quand tout était fructueux
Toutes les couleurs avaient disparues
Même la lune était noire
Depuis que la reine était malade
Le monde s’était arrêté
De rire aux éclats
C’était son cœur
Il ne battait presque plus
On n’entendait plus que le vent froid
S’engouffrer à travers les branches mortes
Elles aussi
.
Elle marchait sur le chemin qui mène au bord de la rivière
Ses pas étaient lourds
Elle ne savait pas où elle allait
Ses pas l’amenèrent au bord de la rivière
Derrière elle, le village abandonné
Il n’y avait qu’elle
Les autres avaient préféré quitter la misère
Et elle, elle se retrouvait seule au bord de la rivière
Au-dessus de l’eau elle se pencha
Et elle vit…
Elle vit…
Le visage de la reine en pâle reflet
Elle ne savait pas que c’était elle
Comme il était triste ce visage
Il était comme abandonné
Alors elle le regarda et le regarda
Elle regarda comme il pleurait ce beau visage
Ses larmes perles bleues rejoignaient la rivière
Elle caressa ce doux visage
Comme il était doux
Elle aima ce visage
Elle aima ces larmes perles bleues
Elle aima cette rivière
Elle aima qu’elle accueille si bien les perles bleues
.
Le soir sous la pluie
Elle revint au village
Elle répara sa maison
Elle fit un bon feu
Et l’intérieur se réchauffa
Il faisait bon et doux
.
Le lendemain
Elle plongea dans la rivière
Elle tapota la surface pour la réveiller
Le clapotis de ses doigts était comme le chant de l’eau
Ploc plic ploc
.
Le soir dans sa maison
Le feu était encore plus grand que la veille
Elle se réchauffa bonnement
Elle écouta le bois craquer
Chaque craquement était comme une porte qui s’ouvre
Enfin
Et son corps se mit à danser de joie
Son rire rejoint les étoiles
Qui se remirent à briller
La lune elle-même les admira
Et versa sur elle ses paillettes argentées
Elle s’endormit
Des rêves plein les cheveux
.
Le matin au réveil ses yeux avaient grandi
Elle voyait des couleurs jusque-là inconnues
A chaque endroit où une paillette de lune était tombée
Une fleur avait poussé
Et comme chaque paillette était unique
Chaque fleur l’était aussi
Dans ses cheveux des oiseaux avaient fait leur nid
Dans ses chaussures, des souris dormaient
Elle marche pieds nus désormais
Elle sent la terre fertile et les racines vivaces
En elle
.
Chaque jour elle se baigne dans la rivière
Elle joue avec les poissons
Ils se nourrissent des jolies pierres bleues du fond
Reflétées par le soleil
Si lumineux
Que plus rien ne peut l’entraver
.
Le village refleuri et reverdi
A attiré les abeilles et les oiseaux
Et autres animaux
Et tous les amoureux du village
Qui ont apprit à chanter
A joyeuseter
Et depuis
Chaque soir dans le village
On raconte cette histoire
Aux plus grands et aux enfants
Pour que toutes et tous se souviennent
Et entretiennent la beauté
De ce qui leur a été confié

Auteure texte : Isabelle Dinckel
Auteure illustration : Anne Rossi : « La grande Rivière », littérature jeunesse.

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Le jour où elle est partie

Le jour où elle est partie

Elle vivait dans cette maison sombre
Lourde, encombrée
Dégoulinante d’oiseaux mauvais
Qui ne cessaient de lui répéter :
« T’es rien ! », « T’es nulle ! », « T’es bonne à rien ! »,
« Arrête de rêver ! » « Tu n’en fais jamais assez ! »
« T’es moche ! », « T’es cloche ! », « Arrête ton cinoche ! »
« Personne ne t’aime ! », « Jamais personne ne t’aimera ! »
« Le bonheur, c’est pas pour toi ! »
Elle ne connaissait que ça
Alors elle y vivait
Elle y restait
Dans cet intérieur
Peu prometteur
.
Et puis, elle n’était pas seule
Il y avait son chat merveilleux
Fiable et fidèle
Qui l’aimait et qu’elle aimait
Profondément
.
Et il y avait ces autres humains
Qui vivaient dans la maison
Et qui lui apportaient
Parfois
De l’amour, De la tendresse,
Parfois même des câlins
Elle en avait tant besoin !
.
Et en même temps,
Elle se sentait de plus en plus malheureuse
Ce n’était pas que du fait des oiseaux
Qui répétaient leurs mauvaisetés
En permanence
Il se passait aussi
Que les autres humains de la maison étaient rudes avec elle
Elle s’en rendait de plus en plus compte
Ils disaient qu’ils l’aimaient, et après il la jugeaient
Ils la regardaient avec amour, et plus tard avec mépris
Ils la valorisait, et puis la dévalorisaient
Cela la fatiguait énormément
Épuisement
Étouffement
.
Parfois ils lui criaient dessus
Comme du poisson pourri
Comme si elle n’était rien
Comme si les oiseaux avaient raison…
.
Parfois elle se sentait désespérée
Les autres lui promettaient de changer
Alors elle se mettait à ré-espérer
Et ça changeait quelque temps
Il y avait de la tendresse
Des engagements, des promesses…
Mais rien ne changeait vraiment…
Alors elle replongeait dans la tristesse
Le désespoir
De plus en plus profondément
.
Un jour, son chat lui dit :
 » Je suis triste
Je t’observe
Je te vois dépérir
Je te vois accepter le pire
Pour avoir le meilleur
Un peu de bonheur
Tu sais, tu n’es pas obligée de subir les coups de bâton
Pour recevoir de l’amour à foison
Tu peux recevoir amour et bien-traitance
En même temps.  »
.
Ce fut pour elle une révélation
Elle sentit que son chat avait raison
Qu’elle n’était pas obligée d’accepter
Le mauvais pour avoir du BON
Elle sentit qu’elle pouvait espérer
Qu’elle pouvait avoir beaucoup de BON
Avec le BON !

Mais pas dans cette maison
Car elle avait tout essayé
Et rien n’avait vraiment changé
.
Alors, elle regarda dehors
Par la fenêtre
Ouverte
Elle ne savait pas ce qui l’attendait
Elle ne savait pas ce qu’elle y vivrait
Mais le soleil était d’or
Et l’air était frais
Alors elle regarda son chat
Elle lui dit :
 » Tu viens ? On va prendre l’air ?  »
Son chat lui répondit :
 » Oh OUI ! J’en suis ravi ! Je me réjouis !
Toujours je t’accompagnerai !  »
C’est ainsi qu’elle partit
C’est ainsi qu’ils quittèrent
Cette maison austère
Cette vie de misère
Définitivement
Avec soulagement.

 

Auteure : Isabelle Dinckel

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Pour tous les voyageurs

Pour tous les voyageurs

Les voyageurs sont partis sur les chemins rocailleux de la montagne
Avec, pour tout bagage, leurs vêtements et un sac à vider
Ils avaient, dans leur cœur, un parchemin blanc cassé
Pour les guider
Les cailloux ont abîmé leurs chaussures échancrées
Et ils ont fini à pied, sur le sol assoiffé
Les cailloux se sont souvent dérobés, longtemps ils ont marché
Le sac, lourd sur les épaules, le visage couvert de larmes de rage
Dans la montagne, les loups les ont attaqués, sans pitié
Ils avaient faim
Les voyageurs, effrayés, se sont cachés dans les grottes
Mais les grottes n’appartiennent à personne
Et les loups connaissent chaque recoin, les ont retrouvés
Ceux qui avaient peur ont pris les armes dans leurs sacs
Ils ont lutté, longtemps ils ont lutté
Pour rien car les loups n’abandonnent jamais, surtout quand ils ont faim
Alors les voyageurs, le parchemin dans la poche et le cœur sur la main,
Les ont apprivoisés
Ils leur ont donné ce qu’ils avaient oublié et que les loups leur ont rappelé
Les loups, rois de la montagne, ont mordu leurs sacs poussiéreux
Laissant s’échapper la poussière et les armes qui sont tombées
Une à une, tout au long du chemin
Les loups, rois de la montagne, les ont accompagnés et guidés
Les hommes les ont suivis, ils ont bien fait, ensemble ils ont chassé
Un matin, les loups se sont arrêtés et se sont transformés
En une jeune herbe duveteuse couverte de fleurs souples et d’arbres droits
Tous majestueux et pointant leurs sommets vers celui de la montagne
Les voyageurs ont caressé l’herbe qui est venue se coller sur leurs corps
De leurs dents affûtées, ils ont mordu la lanière de leurs sacs
Et de leurs yeux les ont brûlés
De joie, les hommes ont hurlé dans la montagne, avec la lune
Pour seul témoin
Des étoiles sont descendues et se sont glissées
Sous leurs pieds, léchant chaque plaie de leurs langues dorées
Elles ont caressé leurs cheveux, leur herbe duveteuse
Et les ont déposés sur un tapis d’argent
Le tapis s’est envolé, très haut il a dansé
Il a laissé, sur leurs visages ridés, la caresse du vent et la valeur des étoiles

 

Auteure : Isabelle Dinckel

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Du soleil dans la grisaille, Zoé

Du soleil dans la grisaille, Zoé

Même au plus profond de la grisaille, il y a le soleil. Celui qui peut illuminer tout ce qui est.
Cette histoire, c’est celle de Zoé, je m’en vais vous la raconter.

Zoé vivait dans cette ville où tout était gris
Le jour, comme la nuit, tout était gris
Tout était grisaille
Tout était grisaille
Gris
Gris
Gris
Tout
Les murs, les murets, les portes, les fenêtres, la route, les voitures, les vélos, les badauds, les landaus, les poteaux…
Le béton, la ferraille, la grisaille
Le ciel, les nuages, l’entourage
Les vêtements, la peau, les visages
Mais ce n’était pas que ça
En fait, c’était plus important que ça
C’est sa vie à elle aussi
Qui était grise
Zoé

Elle se levait le matin
Oui
Mais pourquoi ?
Elle avait fait des études
Oui
Mais pourquoi ?
Après ses diplômes, elle est allée travailler
Oui
Mais pourquoi ?

Pour quoi ?
Pour manger, dormir, avoir un toit
Oui
Mais à part ça ???

Elle était là sur cette Terre
Oui
Mais pour quoi faire ?

Zoé se rendit compte à quel point sa vie était grise
Vide de sens
Pleine de cendre
La cendre de son oubli

Elle avait oublié son essentiel, son essence, son é-merveille, son âme, son soleil
Elle l’avait parqué/e dans un recoin d’elle-même
Là où, si elle voulait, elle ne l’entendrait plus jamais
Mais parfois
Son essentiel venait gratter à la porte
Une porte fermée
À trois doubles tours de clés
L’essentiel venait là et demandait :
« Ouvre-moi, ouvre-moi
S’il te plaît »
Parfois Zoé écoutait
Parfois Zoé entendait
Son âme qui se cassait les ongles, à force de gratter
Son âme qui pleurait
Son âme qui hurlait
De désespoir
Zoé ne supportait pas d’entendre cela
Alors elle repartait
Le plus loin possible de cet endroit plein de douleur
Un jour, elle dit à son âme
Ce qu’elle avait sur le cœur :
« Je suis désolée, j’ai peur
Je ne peux pas te laisser sortir
Qui sait ce qui va arriver ?
Qui sait ce que tu vas me faire faire ?
Ce que tu vas me demander ?
C’est dangereux !
Je ne peux pas !
Laisse-moi tranquille ! »
Alors son soleil lui répondit :
« Je comprends. Tu as peur.
Et si tu me laissais sortir, juste un petit peu ?
Pas tout entier/e, juste en partie
Juste ce que tu peux supporter
Pour l’instant
Et puis on peut voir ce que ça te fait vivre
Et si ça ne te convient pas, je reviendrai là, dans ce recoin.
Qu’est-ce que tu en dis ? »
Zoé n’avais jamais pensé à cela
Jamais elle n’avait imaginé
Qu’il était possible
De laisser sortir
Juste une partie de son é-merveille
Elle accepta :
« Juste une petite partie, hein ?
Tu as compris ?
Une toute petite petite partie ! »
Son essence promit
Elle ne sortit qu’une toute petite petite partie d’elle-même
C’était au moment où Zoé marchait sur le trottoir gris de la rue grise
Le long d’un mur gris
Et là,
À ce moment-ci,
Précis,
Zoé vit
Le long du mur gris
Sortant de l’interstice
Des fleurs couleur soleil
Des fleurs couleur é-merveille

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Zoé fut touchée au plus profond de son cœur
Par la beauté de ces petits soleils
Elle les remercia d’être là
Et d’embellir si bonnement ce petit bout de rue grise

À partir de ce jour-là,
Zoé remarqua les touches de couleurs et de lumière
Par-ci, par-là
Qu’il y avait dans sa ville
Et dans sa vie
Une petite fille avec une barrette rouge
Un collègue avec un crayon bleu
Une voisine avec la peau couleur sable doré
Un passant au sourire couleur bonheur gratuit

Zoé décida de laisser sortir son soleil
Un peu plus chaque jour
Puis encore un peu
Puis de plus en plus
Plus son essentiel prenait de la place
Plus Zoé voyait et sentait
Les couleurs et la beauté du monde
Plus elle trouvait le sourire
Plus ses yeux brillait
Plus elle se trouvait belle
Plus elle avait envie
De donner du sens à sa vie

Zoé se mit
Elle aussi
À apporter de la couleur et de la lumière
Dans sa vie et dans sa ville
À chaque fois qu’elle le pouvait
Elle offrait
Son sourire, sa joie, sa bonne humeur
Ses habits colorés
Une jolie pensée
Un bouquet des plus jolies fleurs
Qu’elle avait pu trouver
Un partage en grande sincérité

Aujourd’hui
Zoé a la peau couleur sable doré
Comme sa voisine Aimée
Toutes deux sont devenues amies
Et ont fait de leur quartier
Le quartier le plus lumineux et le plus coloré
De la ville
C’est un endroit très prisé
Aujourd’hui
Car c’est le quartier où les nuages
Arrivent le mieux à se dissiper
Et à laisser passer
Des rayons de soleil

On dit que bientôt
Le soleil passera complètement
Comme l’é-merveille de Zoé
Qui petit à petit
A pris sa place
Sa juste place
Sur son trône doré

Auteure du texte et de la photo des fleurs couleur soleil : Isabelle Dinckel

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L’histoire de celui qui se prenait pour autre chose que ce qu’il était

L’histoire de celui qui se prenait pour autre chose que ce qu’il était

Connaissez-vous l’histoire de celui qui se prenait pour autre chose que ce qu’il était ?
Il me l’a chuchotée à l’oreille ce matin et je m’en vais aujourd’hui partager son histoire avec vous. Voici ce qu’il m’a raconté :

« C’est drôle…
J’étais sur une branche d’arbre, pénard, comme tous les jours, à ma place habituelle
Quand tout à coup la branche est tombée
Et moi avec…
J’étais surpris et même choqué de tomber ainsi comme une pierre…
Ça m’a fait mal !
Je croyais que je pouvais voler, mais non…
Je croyais être un oiseau, ou quelque chose comme ça, libre, avec des belles plumes chatoyantes
Léger comme le vent
Celui que tout le monde admire, aime et convoite
Je voulais être cet oiseau, fin, noble, gracieux, léger, beau
Mais non…
J’avais un corps terrestre
J’étais coincé, cloué au sol…
Bien sûr, j’aurais pu remonter sur l’arbre, sur une autre branche
J’aurais pu réessayer de me faire croire que j’étais ceci ou cela
J’avais essayé maintes et maintes fois de croire ceci cela
J’étais maintes et maintes fois remonté sur l’arbre
Mais il arrivait toujours un moment où la branche cassait
Et où je me retrouvais nez à nez avec la Terre
Nez à nez avec l’implacable vérité
La vérité qui me disait que jamais je ne pourrais voler, avec ce corps, fait pour être lourd, dense, massif
Que je n’étais pas fait pour voler
Que j’étais fait pour être ancré à la Terre
Alors je me suis dit qu’il était temps
Après toutes ces chutes récurrentes
Il était temps d’accepter
Accepter ce qui est, qui je suis et ce pour quoi je suis fait
Et d’arrêter de m’abîmer, à force de tomber
Parce qu’à force, je ne ressemble plus à rien, même pas à moi-même, tout cabossé que je suis…
J’ai décidé d’arrêter la mascarade, d’accepter mon corps tel qu’il est, de le laisser vivre tel qu’il en a besoin et en-vie, et non plus tel que je veux qu’il soit, tel que ce qu’on attend de moi, ou tel que j’imagine qu’il doit être pour plaire aux autres
À partir du moment où j’ai décidé ça, mes racines ont commencé à pousser
Ça fait bizarre au début…
Mais finalement je m’y suis habitué et j’ai trouvé des sensations agréables, nourrissantes, là-dedans
J’ai laissé mes racines s’enfoncer profondément et solidement dans la Terre
J’ai laissé ma tige pousser ; elle s’est élevée vers le Ciel, avec ses belles feuilles tendres
Et puis, au fil du temps, la tige est devenue tronc, donnant des branches et d’autres feuilles
Un peu plus tard, des fleurs sont apparues et de magnifiques fruits ont commencé à s’offrir
Je me suis trouvé beau finalement
J’ai aimé qui j’étais
Je me suis senti digne et beau
Et plus tard encore, je suis devenu un très bel arbre généreux, offrant l’ombrage, le parfum et la beauté de mes fleurs, des fruits succulents et juteux
Et des branches solides pour accueillir les oiseaux
Les vrais et les faux
Et puis maintenant je sais
Comment j’ai fini par m’accepter tel que je suis
Je me rappelle
Il y avait cet arbre sur lequel je montais autrefois
Cet arbre, maintenant je le sais, cet arbre m’a chuchoté à l’oreille autrefois
Longtemps il a chuchoté
Jusqu’à ce que j’entende
Qui je suis
Il a été patient
Il a persévéré
Et moi aussi
Il a fait ça pour moi
Il m’a aidé à le faire
Je le remercie de tout mon cœur d’arbre
Et je suis heureux de contribuer, aujourd’hui, à ma façon
Je sais que si j’apporte autant aujourd’hui, c’est justement parce que je suis à ma place
Je n’aurais rien fait de bon en tant qu’oiseau
Parce que je n’en étais pas un
Aujourd’hui mon potentiel est déployé
Je m’en réjouis et je rayonne, dans ce jardin magnifique dont je fais partie »

Auteure : Isabelle Dinckel

arbre-fleuri

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Ce poème a été publié dans le magazine « Au nom du corps » du mois de mai 2016.

Ce magasine est issu du livre à succès « Au nom du corps », de Caroline Gauthier.

Pour ce mois de mai 2016, le magasine est consacré au thème de la transformation  🙂
Pour vous aider à faire un pas de plus vers votre véritable nature !

Bonne lecture !

COUVERTURE DU MAGASINE